« Gouel kouign-ened Pontekroaz » (Fête du kouign des Gras)
Le kouign des Gras (ar c’houign-ened) : Culture et Patrimoine – Pont-Croix fait revivre la tradition
L’association Culture et Patrimoine à Pont-Croix (CPPC) propose le samedi 26 février des animations sur le thème du kouign des Gras.
- Rendez-vous sur la Place de la République, face à la boulangerie « Au Four et au Moulin ».
- Venir à 15h avec son kouign prêt à cuire (entre 600 et 800 gr).
- Inscription obligatoire au 06 38 82 56 96.
- Dégustation, café et goûter jusqu’à 17h30.
- Une urne sera à disposition pour recueillir les recettes du kouign ou autres spécialités de la période des Gras.
Le kouign est un gâteau traditionnel dont la recette est revendiquée à la fois par les Capistes, les Bigoudens et les Douarnenistes. Aujourd’hui vendu dans les boulangeries de l’Ouest Cornouaille, le kouign trouve son origine dans la fête du Mardi-Gras qui précède pour les catholiques la période de jeûne du Carême annonçant le Vendredi-Saint et la célébration de Pâques.
Dans le Cap Sizun, jusqu’aux années 1960, des femmes se retrouvaient chez leur boulanger de quartier la veille du Mardi-Gras pour la cuisson des kouigns (6 à 10 en moyenne par famille). La pâte avait été préparée le jour avant et avait gonflé toute une nuit sous un linge, généralement sur la table de la cuisine ou dans une chambre. La levure ayant besoin d’un endroit chaud, à l’abri des courants d’air, pour agir correctement.
Avant de prendre le chemin de la boulangerie, les femmes avaient réparti la pâte dans des moules assez hauts et laissé des signes distinctifs de propriété : dessins ou lettres tracés au couteau, bâtonnets gravés ou bouts de carton nominatifs. Un panier ne suffisait pas toujours pour transporter les kouigns et on utilisait donc une brouette.
Les gâteaux étaient disposés sur des plaques métalliques puis mises au four par le boulanger. Durant la cuisson (1h30 environ), la boulangère offrait le café dans sa salle à manger et on échangeait les nouvelles du pays.
A la sortie du four, les femmes se pressaient pour récupérer leurs kouigns et les commentaires allaient bon train : doré à point, trop plat, boursoufflé, trop cuit, craquelé… Il fallait avoir les plus beaux ! Mais, patience, on devait normalement attendre le lendemain, jour de Mardi-Gras, pour y goûter. Nature ou aux raisins, revêtu de beurre ou de confiture… Chacun avait ses préférences !
Inscription obligatoire au 06 38 82 56 96